Chaque été depuis quelques années, le Longevity festival permet à l’électro de conquérir toujours un peu plus les Strasbourgeois. Peu à peu, cette musique gagne en importance. Mais ça n’était visiblement pas suffisant pour les deux hommes à l’origine de l’évènement, Fred Traverso et Guillaume Azambre. Par Léna Kehaili
Dès les portes ouvertes, la Longevity Music School montre ses différences. Dans un lieu atypique – le bâtiment est un ancien entrepôt que la ville de Strasbourg réhabilite depuis quelques années – les organisateurs nous offrent une véritable fenêtre sur un monde souvent obscur, mais fascinant. D’abord, une entrée en matière accessible : la théorie. Quels sont les principaux mouvements ? Leurs origines ? Leurs caractéristiques ? Quelques mots, des playlists, et tout le monde peut être initié.

La musique électronique s’impose. Mais au-delà, l’électronique s’impose dans la musique. C’est loin d’être une nouveauté, mais comme le rappelle Maxime Meunier, de l’Adiam (ndrl : l’association coordonne un réseau d’écoles de musique), « il y a toujours un temps de retard entre la création et l’enseignement ».
Dans le programme de ces portes ouvertes, avant les concerts qui les closent, une table ronde pose la question des nouvelles pratiques. Les intervenants dressent un constat simple à l’origine de la création de cette école, que Fred Traverso résume en disant que « aujourd’hui, la créativité n’est plus cloisonnée ».
L’électronique ne doit et ne peut plus être isolée. Elle s’intègre dans la musique, dans sa globalité. Seulement, trop nombreux sont les instrumentistes pour lesquels il ne s’agit que de « machines » qu’ils ne savent pas nommer, et encore moins utiliser.

La musique est un tout. Un intervenant rappelle que « l’électro ne pourrait être ce qu’elle est s’il n’y avait pas eu les Beatles » notamment. La technologie apparaît comme un élément enrichissant. Cette école affiche clairement son objectif : rendre l’électronique plus accessible. Des séquenceurs Ableton Push en libre-service prouvent que chacun peut s’initier, en expérimentant.
Les hommes à l’origine de cette « démocratisation de l’électro » insistent sur l’intérêt de la fusion des compétences. Accordant une importance majeure à l’échange, ils multiplient les projets en proposant des ateliers collectifs, des conférences… Comme les musiciens, les musiques gagneraient à mettre en avant la diversité que chacun peut alimenter.
Infos pratiques
Longevity Music School
Shadok – Fabrique du numérique
1 Parc de l’Étoile
67076 Strasbourg
Tél. 03 68 98 70 35
Horaires :
Lundi — Mardi : Fermé au public
Mercredi — Jeudi : 14h à 19h
Vendredi : 14h à 22h
Samedi : 10h à 19h
Un dimanche sur deux : 11h à 18h